Hyperphagie et troubles du neurodéveloppement : comprendre et accompagner
Résumé
Les personnes avec trouble du neurodéveloppement (TND) semblent plus fréquemment concernées par des troubles du comportement alimentaire (TCA) tels que l’anorexie mentale, la boulimie ou l’hyperphagie boulimique. Ces troubles, qui affectent la relation à la nourriture et à l’image du corps, entraînent souvent une souffrance psychologique importante et des répercussions sur la santé physique et mentale.
Ce webinaire proposera une meilleure compréhension des TCA notamment à travers le modèle de Fairburn qui met en évidence les liens entre poids, forme corporelle et estime de soi. Le témoignage d’une personne concernée par l’hyperphagie, ayant reçu un double diagnostic TSA/TDAH apportera un éclairage concret sur les enjeux du repérage et de la prise en charge. Les intervenant·e·s aborderont également la place des émotions, les comorbidités ainsi que les différentes approches thérapeutiques, médicamenteuse ou non, contribuant à améliorer la qualité de vie des personnes concernées.
Intervenant·e·s
- Dre Marine FABROWSKI, psychiatre à Addipsy
- Régis JOLY, personne concernée
Modalités
- Date : vendredi 5 décembre 2025, de 12h30 à 13h30
- Inscription : https://us06web.zoom.us/meeting/register/EY24ciRSS-KK7V0js-5BBg
Autisme : les différences entre filles et garçons sont-elles présentes dès la naissance ?
Les débats sont animés au sujet des manifestations genrées du trouble du spectre de l’autisme (TSA). De fait, beaucoup de filles et de femmes autistes passent inaperçues, malgré des difficultés dans la communication et les interactions sociales. Le DSM-5, l’un des principaux ouvrages de classification psychiatrique, estime d’ailleurs qu’il y aurait 1 femme autiste diagnostiquée pour 4 hommes autistes. Est-ce parce qu’il y a réellement moins de femmes que d’hommes autistes, ou est-ce dû à des manifestations différentes du trouble selon le genre et/ou le sexe ? Un précédent article d’iMIND avait déjà exploré la question du sous-diagnostic des femmes autistes en parlant de “signes” d’autisme moins reconnaissables et de la tendance des femmes autistes à mieux dissimuler leurs particularités.
Considérant l’hétérogénéité du TSA, des chercheur·euse·s du Centre d’excellence sur l’autisme de l’Université de Californie à San Diego ont décidé d’étudier les différences entre les sexes chez des jeunes enfants autistes de 12 à 48 mois. Étudier ces différences dès le plus jeune âge permettrait entre autres de limiter les biais induits par le camouflage social et d’observer les variations du trouble quand il est visible.
Comment l’équipe de recherche a-t-elle procédé ?
La population étudiée
D’autres études sur le sujet ont déjà été effectuées, mais leurs résultats divergent grandement en raison de la taille de la population étudiée, de la durée de l’étude ou encore des méthodes employées. Ici, les chercheur·euse·s de San Diego ont pu suivre 2618 enfants de 12 à 48 mois entre 2002 et 2022. 75% d’entre eux avaient été repérés grâce au modèle Get SET Early®, un programme états-unien de dépistage de l’autisme dès 12 mois lors des visites de contrôle chez le ou la pédiatre. Les 25% d’enfants restants avaient été adressés au Centre pour une évaluation de leur développement. Dans chaque cas, les parents ont participé au dépistage en remplissant le questionnaire Communication and Symbolic Behavior Scales Developmental Profile™ Infant-Toddler Checklist.
Passé ce dépistage initial, des professionnel·le·s de santé ont effectué 18 tests chez chaque enfant afin notamment de diagnostiquer un potentiel autisme, mais aussi d’évaluer les compétences sociales, la compréhension et l’expression orale, la gestuelle, la motricité et de la perception visuelle.
Lors d’un dépistage, on utilise des échelles dont la sensibilité permet de repérer la plupart des personnes autistes. Elles permettent de ne pas passer à côté de cas, mais peuvent aussi identifier à tort certaines personnes non autistes : on parle alors de faux positifs. Le dépistage permet d’orienter les professionnel·le·s vers un diagnostic.
Lors d’un diagnostic, on utilise des échelles dont la spécificité permet de confirmer avec précision la présence de l’autisme. Cependant, elles peuvent parfois ne pas détecter certaines personnes avec une forme plus discrète : on parle alors de faux négatifs. Le diagnostic permet de confirmer la présence ou non d’un TSA.
⇒ Les échelles de dépistage et de diagnostic ont toutes deux leurs atouts et leurs faiblesses. Une évaluation clinique doit toujours être nuancée.
À l’issue des tests diagnostiques, les jeunes enfants ont été séparés en trois groupes : les enfants autistes, les enfants avec un retard de développement et les enfants neurotypiques (au fonctionnement neurologique considéré dans la norme).
Les analyses menées
Les chercheur·euse·s ont mené trois types d’analyse :
- une comparaison entre les filles et les garçons à un moment fixe,
- une comparaison classant tous les enfants par niveau de performance,
- une comparaison entre les filles et les garçons sur le temps long.
Comparaison entre les filles et les garçons de chaque groupe
En premier lieu, les chercheur·euse·s ont analysé les différences entre les sexes pour chaque groupe d’enfants. En effet, chercher les différences seulement entre les filles et les garçons autistes aurait été une démarche incomplète : il faut pouvoir comparer avec les enfants neurotypiques. Pour effectuer ces comparaisons, l’équipe de recherche a inclus des données relevées à différents moments, afin de limiter les effets liés aux âges différents des participant·e·s.
Chez les enfants autistes, les garçons avaient des scores inférieurs à ceux des filles dans le questionnaire de dépistage rempli par les parents. Cependant, dans 17 tests diagnostiques sur 18, les chercheur·euse·s ont noté qu’il n’y avait pas de différences significatives entre filles et garçons. La seule différence se trouvait au niveau des compétences dans la vie quotidienne, évaluées par les Vineland Adaptative Behavior Scales, où les filles avaient un meilleur score.
Chez les enfants ayant un retard de développement, il n’y avait pas non plus de différences significatives entre filles et garçons.
Chez les enfants neurotypiques en revanche, les garçons avaient des performances moindres que les filles à la fois dans le questionnaire de dépistage rempli par les parents et dans 10 des tests diagnostiques effectués par les professionnel·le·s de santé. Les filles neurotypiques avaient de meilleurs scores dans des domaines comme la motricité fine, le langage ou la perception visuelle.
Comparaison par niveau de performance des nourrissons
Plutôt que de simplement en rester à des comparaisons entre filles et garçons autistes, neurotypiques et avec un retard de développement, les chercheur·euse·s ont essayé de comparer tous les enfants, peu importe à quel groupe ils ou elles appartenaient. L’équipe de recherche a utilisé la Similarity Network Fusion (SNF), une méthode algorithmique permettant de regrouper les profils qui vont naturellement ensemble en combinant le plus de données possible. Ici, des mesures de signes de l’autisme (avec l’Autism Diagnostic Observation Schedule, ou ADOS), du comportement adaptatif – autonomie, communication – (avec les Échelles de comportement adaptatif Vineland) et du développement cognitif (avec les Mullen Scales of Early Learning, ou MSEL) ont été utilisées.
La Similarity Network Fusion (SNF) est une technique d’analyse par grappe : les profils des enfants ont été examinés dans le but de déterminer les regroupements naturels en fonction des performances sociales, motrices ou langagières.
Cette analyse par grappe a eu lieu en deux étapes :
- Tout d’abord, on a pris 80% des enfants (1337) et la SNF a permis de constater qu’il était possible de les classer en trois groupes selon leur niveau de performance (élevé, moyen ou faible). Ces enfants ont permis d’avoir des données d’entraînement pour le modèle pendant sa conception.
- Ensuite, ces trois groupes ont été étendus aux 20% d’enfants restants afin de valider la pertinence du modèle. Ces enfants ont permis de tester le modèle une fois qu’il a été créé (données de test).
Les groupes n’ont été formés qu’avec les données de trois tests différents (ADOS, Vineland et MSEL). Toutefois, les chercheur·euse·s ont aussi utilisé les mesures récoltées par d’autres tests (les variables externes) afin d’être plus exhaustif·ve·s.
Il semblerait donc que les filles et les garçons autistes se ressemblent bien plus entre eux que les filles et les garçons neurotypiques, malgré quelques éléments allant globalement dans le sens de meilleures capacités pour les filles peu importe la catégorie.
Analyses sur le long terme
Enfin, les chercheur·euse·s ont effectué une analyse dans la durée, en observant la trajectoire des enfants autistes et des enfants neurotypiques à travers le temps (de 12 à 48 mois).
Chez les enfants autistes, il n’y avait pas de différence au début ; mais dans le temps, les résultats des garçons montraient une dégradation progressive des compétences sociales.
Chez les enfants neurotypiques, les filles avaient de bien meilleurs scores au début concernant la socialisation, la perception visuelle et le comportement. Elles présentaient aussi moins d’intérêts restreints. Sur le temps long, les filles s’amélioraient également plus que les garçons.
Quelles sont les conclusions de cette étude ?
De manière générale, chez les enfants de 12 à 48 mois, il semblerait que les filles et garçons autistes soient bien plus proches entre eux comparativement aux filles et aux garçons neurotypiques. Les quelques différences relevées selon le sexe parmi les jeunes enfants autistes ne sont en effet pas statistiquement significatives.
Ce résultat va à l’encontre d’autres études sur le sujet. Selon les auteur·ice·s de l’étude, cela peut s’expliquer de deux manières :
- une première hypothèse incrimine les études précédentes : il se peut qu’elles aient eu des problèmes de méthodologie (taille des échantillons, mesures choisies) ;
- une seconde hypothèse propose que les différences entre les sexes n’existent pas au moment où les signes de l’autisme apparaissent, mais qu’elles surviennent par la suite en raison de facteurs psychosociaux (comme l’engagement des parents) ou biologiques (comme les hormones) lors du développement.
Recontextualisation de l’étude
Pour approfondir la compréhension et confronter différentes perspectives, nous avons interrogé Adeline Lacroix, docteure en neurosciences, dont le travail sur l’autisme a toujours été parcouru par la question des différences liées au sexe et au genre. Cette rencontre nous a permis d’obtenir un regard critique sur cette récente étude et de la recontextualiser.
Adeline Lacroix est chercheuse en neurosciences. Suite à l’annonce de son diagnostic d’autisme, elle reprend des études en psychologie et soutient sa thèse à Grenoble en 2022, dans laquelle elle s’intéresse à la perception des visages dans l’autisme. Ses travaux se penchent sur les différences liées au sexe et au genre dans l’autisme, une thématique qu’elle poursuit actuellement dans le cadre d’un post-doctorat au Canada. |
Comment interpréter les résultats ?
Un raisonnement circulaire au niveau du recrutement des participants à l’étude
Selon Adeline Lacroix, les résultats sont potentiellement restreints à une certaine population autiste, et la population étudiée ne représente pas forcément tout le spectre. Les enfants ont été classés en deux groupes distincts : d’une part les neurotypiques, et d’autre part les enfants présentant un TSA. Or, ces enfants autistes ont toutes et tous été diagnostiqué·e·s, ce qui signifie qu’ils et elles atteignent déjà un score seuil à certaines échelles de dépistage et de diagnostic. Cette démarche ne permet donc pas de prendre en compte tout le spectre, puisqu’une partie des personnes autistes ne reçoivent un diagnostic que plus tardivement.
L’équipe de recherche elle-même indique que son étude ne prend pas en compte toutes les personnes autistes à haut niveau de fonctionnement : elles passeraient entre les mailles du programme Get SET Early®. De même, les outils diagnostiques utilisés pourraient ne pas repérer une partie des profils féminins.
Ainsi, il faut modérer l’interprétation de l’étude quant à la partie du spectre concernée. Le fait qu’il n’y ait pas de différences entre les sexes pour les jeunes enfants autistes est peut-être observable pour cette population, mais le résultat n’est pas forcément extrapolable à tout le spectre de l’autisme.
Adeline Lacroix mentionne une étude de Chawarska qui obtenait des résultats contradictoires. Dans celle-ci, on avait suivi des enfants à haute ou basse probabilité d’être autiste selon qu’ils ou elles aient un frère ou une sœur autiste. L’autisme ayant une forte composante génétique, il est plus fréquent pour une personne de présenter des traits autistiques ou d’être autiste si sa famille comporte des personnes autistes.
Dans cette étude, des différences précoces étaient déjà observées entre les filles et les garçons à forte probabilité d’être autiste – notamment par eye-tracking, où les filles avaient déjà une plus forte attention pour les visages que les garçons. Il est donc possible qu’il existe déjà des processus de compensation au plus jeune âge.
Cette étude a toutefois elle aussi des limites : elle se base sur le suivi de personnes à haute ou basse probabilité d’être autiste (et non pas sur le suivi de personnes autistes à proprement parler), et la population étudiée est bien plus restreinte. Cependant, il est intéressant de croiser les sources, puisque toutes les études ont leurs limites et qu’on ne peut pas tirer de raisonnement hâtif.
Des trajectoires développementales différentes chez toutes et tous
Revenons à l’étude de départ, qui suppose que les différences entre filles et garçons autistes apparaissent avec le temps, sous des effets biologiques et/ou sociaux. Adeline Lacroix appuie cette hypothèse, mais insiste sur le fait que les différences liées au sexe et au genre s’appliquent à toutes et tous, autistes comme non-autistes. Elles peuvent certes impacter les manifestations de l’autisme, mais elles ne sont pas propres à l’autisme.
D’où vient le biais genré dans l’autisme ?
Un biais de la part des clinicien·ne·s…
S’il y a des manifestations parfois différentes de l’autisme chez les hommes et les femmes, il faut noter qu’un biais de la part des clinicien·ne·s est possible. Adeline Lacroix pose l’hypothèse d’un mécanisme autoentretenu lié à un biais historique dans l’étude de l’autisme. Comme les premières descriptions de l’autisme ont été basées sur l’observation de jeunes garçons, les clinicien·ne·s n’ont pas toujours connaissance de l’existence de femmes autistes et pourraient avoir des difficultés à repérer ces dernières. On fait donc moins de recherche sur les femmes autistes de tout le spectre, et les femmes diagnostiquées sont celles qui correspondent aux seuils pensés pour les hommes. On pourrait donc passer à côté d’une partie du spectre de l’autisme. Dans son livre Autisme au féminin, Adeline Lacroix souligne que parmi les témoignages, une des caractéristiques communes à de nombreuses femmes autistes est d’avoir reçu des diagnostics psychiatriques erronés avant d’arriver sur la piste de l’autisme.
…mais aussi du reste de la société
Ce biais genré pourrait ne pas se limiter aux clinicien·ne·s. Adeline Lacroix nous fait part d’une étude de Whitlock au cours de laquelle des chercheur·euse·s ont présenté des vignettes cliniques à du personnel éducatif d’école primaire. Chaque vignette comprenait un prénom masculin ou féminin, ainsi que la description d’un profil qui pouvait rappeler l’autisme, le TDAH ou l’anxiété de séparation. Certains profils correspondaient à un autisme plus “féminin” et d’autres à un autisme plus “masculin”. Si le profil autistique était plus “masculin” le personnel éducatif pensait plus vite à proposer un suivi par un·e professionnel·le, quel que soit le genre du prénom sur la vignette. En revanche, si le profil autistique était plus “féminin”, le personnel éducatif avait plus de mal à identifier que l’enfant pouvait être autiste. Avec un prénom masculin et un “profil féminin”, le personnel éducatif supposait que l’enfant était peut-être autiste ; mais avec un prénom féminin et la même description, le personnel éducatif se posait significativement moins la question de l’autisme. Ainsi, à manifestation identique, si le profil est plus discret, les filles autistes sont beaucoup moins repérées par l’entourage que les garçons.
Quelles précautions prendre pour parler de cette étude ?
Les chercheurs de San Diego ont choisi d’étudier des jeunes enfants, ce qui apporte un réel intérêt quant aux travaux sur l’autisme au féminin car il s’agit d’un âge où les stratégies de camouflage social existent peu ou pas. Toutefois, conclure qu’il n’y a pas de différences entre les filles et les garçons autistes chez les jeunes enfants de tout le spectre pourrait être précipité. Il serait plus juste de retenir de cette étude qu’à un âge précoce, pour les enfants qui ont un diagnostic précoce, les différences existent peu.
⇒ Un profil plus discret ou moins remarquable à cet âge peut tout à fait relever du TSA.
Ressources
- Étude des chercheur·euse·s de San Diego
- Article d’iMIND : TSA et genre : pourquoi les femmes autistes sont-elles sous-diagnostiquées ?
- Article sur l’outil de dépistage de l’autisme Get SET Early®
- Définition de l’analyse par grappes
- Étude sur les différences entre les sexes chez des enfants à haute ou basse probabilité d’être autiste
- Étude sur la reconnaissance des signes de l’autisme par du personnel éducatif
- Article d’iMIND : Autisme et diversité de genre
- Journée iMIND #3 – Explorer les diversités : à l’intersection des identités trans et de l’autisme
Conférence scientifique sur l'autisme
du Pr Laurent Mottron
Présentation
Le Centre d’Excellence des troubles du neurodéveloppement iMIND vous propose une conférence scientifique, gratuite et ouverte à tous·tes pour faire parler la science sur l’autisme.
Notre intervenant sera le Pr Laurent Mottron, psychiatre et chercheur d’origine française, reconnu mondialement pour ses travaux sur l’autisme. Professeur titulaire au département de psychiatrie de l’Université de Montréal, il dirige la Chaire de recherche Marcel et Rolande Gosselin en neurosciences cognitives de l’autisme.
Pionnier dans son domaine, il a été le premier à mettre en évidence les altérations perceptuelles spécifiques chez les personnes autistes, d’abord dans le domaine visuel, puis auditif. Ses recherches ont profondément influencé la compréhension des particularités cognitives de l’autisme, en soulignant notamment les forces perceptives, de raisonnement et de mémoire des personnes autistes.
Il a publié plus de 200 articles scientifiques et écrit plusieurs ouvrages de référence. Son laboratoire pilote des programmes d’intervention précoce axés sur les forces des enfants autistes. Il est également engagé dans la formation de cliniciens et dans la défense d’une meilleure intégration sociale des personnes autistes, tout en respectant leurs différences.
Laurent Mottron a reçu de nombreuses distinctions, dont un doctorat honoris causa de l’Université de Liège et la distinction « excellence » du Collège des médecins du Québec en 2024 pour l’impact de ses découvertes sur le bien-être des personnes autistes.
Informations pratiques
- Titre de la conférence : Prototype et variations de l’autisme adulte : le rôle de la certitude clinique
- Date : mercredi 19 novembre 2025
- Horaire : 14h00 à 16h00
- Format hybride :
- En distanciel : visioconférence sur Zoom
Inscription : https://us06web.zoom.us/meeting/register/gn20Wo5NQYmNRWfqb7vX9g - En présentiel (inscriptions closes) : à l’Institut de Formation en Soins Infirmiers du Vinatier, 95 bd Pinel, 69500 Bron
- En distanciel : visioconférence sur Zoom
TSA et TDAH associés : compensation ou surhandicap ?
Présentation
Le Centre d’Excellence des troubles du neurodéveloppement iMIND vous propose une journée scientifique, gratuite et ouverte à tous·tes pour faire parler la science sur la cooccurrence du TSA et du TDAH et de leur diagnostic différentiel.
Aujourd’hui, la confusion est grande dans les limites entre le diagnostic de TSA, de TDAH et de leur cooccurrence. Nous explorerons ce que dit la littérature scientifique du côté du diagnostic différentiel et de l’impact d’un diagnostic double. La seconde partie de la journée s’orientera davantage sur les confusions entre le TDAH et ses comorbidités et le TSA. Enfin, nous accueillerons un épistémologue. Il exposera les enjeux et les questions contemporaines existantes autour des TND.
Informations pratiques
- Date : jeudi 6 novembre 2025
- Lieu : amphithéâtre du Campus Hospitalier du Vinatier – Psychiatrie Universitaire Lyon Métropole, Bron
- Inscription : L’évènement étant complet, il n’est désormais plus possible de s’inscrire à la journée iMIND ni sur la liste complémentaire.
Programme prévisionnel
8h30 – Accueil café
9h – 9h15 – Introduction par le Dr Étienne Pot, délégué interministériel à la stratégie nationales pour les troubles du neurodéveloppement (en vidéo)
9h15 – 9h30 – Contexte actuel : confusions entre ces deux diagnostics et leur cooccurence – Lucile Hertzog (cheffe de projet TDAH et formation chez iMIND, CH Le Vinatier, autrice du site tdah-age-adulte.fr)
9h30 – 10h15 – Comprendre la comorbidité TSA-TDAH : état des lieux de la littérature scientifique – Pr David Da Fonseca (PU-PH, Marseille)
10h15 – 11h – TDAH ou TSA ? Comprendre pour mieux accompagner – Pr David Da Fonseca (PU-PH, Marseille)
11h – 11h15 – Pause
11h15 – 12h – Témoignage : retour d’expérience et expertise d’usage issus des deux diagnostics, mettant en lumière leurs impacts dans le quotidien – Stéf Bonnot-Briey, cofondatrice et coprésidente de la fédération AUTOP-H
12h – 13h15 – Paniers repas offerts (réservation dans le formulaire d’inscription)
13h15 – 14h – Comorbidité TDAH–TSA chez l’adulte : quand d’autres troubles viennent compliquer le tableau – Dr Louise Carton (PH, Lille)
14h00 – 14h45 – L’étude du retentissement des troubles associés TDAH-TSA – Dr Romain Coutelle (PH, Strasbourg)
14h45 – 15h – Pause
15h – 15h45 – Les troubles du neurodéveloppement et leurs enjeux épistémologiques contemporains – Dr Mathis Costes (philosophe des sciences)
15h45 – 16h – Clôture